Maharashtra du 21 Novembre 2007 au 2 Decembre 2007

Nous arrivons en Inde le Mercredi 21 Novembre 2007 a Bombay, capitale de l'etat du Maharashtra. Il est midi.

Des la descente de l'avion, le changement est total, compare a notre environment securise et inseptise occidental. Ici, les infratsructures ont l'air plus vetustes, et deja a la douane la tete du client est importante: je passe sans probleme alors qu'Aurel subit tout un interrogatoire.

A la sortie, il fait chaud (31) mais pas lourd, c'est meme plutot tres agreable compare au climat que nous avons laisse a Lyon. Deuxieme surprise, pour un aeroport internationnal, ce n'est pas la fourmilliere, contrairement a nos idees recues sur la surpopulation indienne: OUF, on respire !!! Premiers contacts avec les transports en commun locaux: bus, trains ... Ca change quand meme de chez nous, les gens crient, poussent, mais ce n'est pas du tout agressif. Ici les gens montent ou descendent en marche, tout est bonde; heureusement fenetres et portes restent sans cesse ouvertes.

Ici, la rue est un joyeux bordel: les rickshaws (taxis a 3 roues, tres polluant et arnaqueurs) et les taxis cotoient les pietons, les charettes, les vaches, les chiens, etonnement sans accrochages, mais dans un concert de klaxons. Si en France, ils signifient "degage" ou "connard", en Inde, c'est plutot "attention j'suis la" (pour les scooters) et "j'te double, pousse toi svp" (pour les bus, car ici c'est la loi du plus gros).

A Bombay, tous nos sens sont mis a l'epreuve: le toucher dans les transports, l'ouie pour le vacarme ambiant, la vue et l'odorat .... pour les detritus et la pollution ! Bombay est une immense poubelle a ciel ouvert. L'utilisation recente et massive du plastique et l'absence de systeme ecologique et sanitaire, contribut a la rendre encore plus sale. Ici, les eboueurs sont des petites mains, qui trient a longueur de journee les decharges sauvage, selon leur "specialite": plastique, verre, papier... pour les revendre a des entreprises.

Nous restons 5 jours sur Bombay au lieu de 3, malgre nous. Heureusement, nous sommes loges chez des jeunes (2 japonnaises et un americain) pendant toute cette duree.

C'est une tres bonne experience, grace au site www.couchsurfing.com. Ce site met en relation les gens cherchant un point de chute pendant leur voyage et ceux proposant un couchage (lit, matelas, canape ou parfois juste piece a disposition).

Ce qui nous change beaucoup en Inde, c'est la bouffe !! On peut oublier tout ce qu'on connaissait, mais le plus embetant ... tout ce qu'on aimait !! Fini les viandes tendres, les bonnes pates d'etudiant, les gratins et autres bons petits plats mitones par la maman ou la grand-mere. Fini les bons vins, les petits aperos, les bonnes sucreries et le chocolaattttttttt !!!! Ici, tout est epice, que tu choisisses un plat typique, une soupe, du riz et meme les pizzas. Il existe une enorme variete de couleurs, senteurs, epices en tout genre. Mais tout cela ne suffit pas a nos gouts alimentaires occidentaux conditionnes.

Apres avoir passe quelques jours dans la capitale du Maharashtra, nous partons pour les merveilleux sites d'Ellora et Ajanta repertories au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce sont d'anciens temples et monasteres tailles dans la roche. Sur le site d'Ellora se cotoie les 3 religions: le bouddhisme, l'hindouisme et le jainisme, alors que sur le site d'Ajanta, elles sont uniquement Bouddhistes. Pour la petite histoire, le site d'Ajanta a ete decouvert, apres 1000 ans d'abandon, par les anglais lors d'une chasse au tigre... Quel surprise!!!

Temple Kailasa (Ellora)

Notre point de chute pour les visiter est Aurangabad, une moyenne ville indienne ou regne aussi un traffic bordelique. On s'y risque a velo pour une apres-midi. On a risque notre vie plusieurs fois mais on rentre a l'hotel sain et sauf !!!
Aurangabad est le lieu de fabrication du Himroo, une etoffe de soie et coton, dont la technique de tissage est specique a la region. Ca donne forme a de magnifiques saris, dont certains sont ornes de fils d'argents.

Aurel et son nouveau saris

On a eu l'heureuse experience de visiter une fabrique d'himroo et d'observer le minutieux travail des ouvriers. Il faut 1 semaine pour faire un foulard (sans modele) et 3 semaines pour faire un saris (avec modele, car il mesure 5m, quand meme!). Sur la machine pour l'himroo, le maitre tisse (fait passer les fils de couleur de droite a gauche) et le programmiste selectionne les fils pendant le tissage, pour donner les motifs. Ce qui ressemble a une toile d'araignee apres la tempete pour un oeil non avise est en faite une structure complexe tres organisee.

Machine a tisser provenant de... Lyon!!!